Jazzman dec 10 - **** : On connaissait Pierre Bertrand arrangeur pour le jazz (Jean-Pierre Como) ou la variété (Nougaro, Aznavour, Lio, Obispo, etc.), réalisateur, producteur, compositeur (notamment de musiques de film et d'un opéra chorégraphique), mais surtout co-directeur du Paris Jazz Big Band. Le voici aujourd'hui seul maître à bord d'un premier album sur lequel il a évité de se perdre en étalant les multiples facettes de son savoir-faire. N'ayant plus rien à prouver, il a choisi, au contraire, de se concentrer sur un univers à forte connotation ibère.
Car même s'ils se parent d'attributs jazzy, les thèmes qu'il a composés et arrangés pour "Caja Negro" tirent clairement leurs racines des musiques latines et méditerranéennes, et du flamenco en particulier. Point de tourisme à paillettes avec des espagnolades de pacotille ici : c'est d'un réel travail d'écriture que Bertrand tire sa matière. Point de concept intellectuel non plus : c'est la mélodie qui prime. Et la liberté. Se posant ici en saxophoniste avant tout - et quel saxophoniste ! -, il a su s'entourer de compagnons aussi ouverts et brillants qu'Alfio Origlio, Louis Winsberg ou Xavier Sanchez, qui, tous, servent le discours avec leur cœur, en laissant les notes respirer ou s'enflammer, sans aucun bavardage. il en résulte un disque à la fois vivant, vibrant et émouvant qui force le respect par sa cohérence et sa profondeur. Juste de la musique sincère, qui s'écoule comme un vent chaud en invitant au voyage intérieur... FÉLIX MARCIANO
Car même s'ils se parent d'attributs jazzy, les thèmes qu'il a composés et arrangés pour "Caja Negro" tirent clairement leurs racines des musiques latines et méditerranéennes, et du flamenco en particulier. Point de tourisme à paillettes avec des espagnolades de pacotille ici : c'est d'un réel travail d'écriture que Bertrand tire sa matière. Point de concept intellectuel non plus : c'est la mélodie qui prime. Et la liberté. Se posant ici en saxophoniste avant tout - et quel saxophoniste ! -, il a su s'entourer de compagnons aussi ouverts et brillants qu'Alfio Origlio, Louis Winsberg ou Xavier Sanchez, qui, tous, servent le discours avec leur cœur, en laissant les notes respirer ou s'enflammer, sans aucun bavardage. il en résulte un disque à la fois vivant, vibrant et émouvant qui force le respect par sa cohérence et sa profondeur. Juste de la musique sincère, qui s'écoule comme un vent chaud en invitant au voyage intérieur... FÉLIX MARCIANO